CANEVAS-PREPARATION DE L'ITW DU Dr LEONARD GERARD

Interview par Cancer-Espoir (Simone Schlitter) du Dr Gérard LEONARD, médecin généraliste retraité et Président de la Fédération Seniors de METZ

Ceci est un canevas à partir duquel la conversation pourra prendre différentes orientations, et  différentes tournures.

 

Je me nomme Simone Schlitter, et je me propose présentement de vous interviewer pour le compte de l'Association Cancer-Espoir, aux fins, avec votre accord, de publication sur différents sites médicaux, dont le nôtre. Il s'agit d'en savoir un peu plus à propos du dernier livre que vous avez fait paraître.

Voulez-vous, dans un 1er temps, vous présenter aux spectateurs... Vous êtes donc... ? (médecin généraliste retraité ET Président de la Fédération séniors sise à Metz). Depuis combien de temps retraité et même question pour le rôle de Président)

Et vous avez publié, en avril 2017, un certain livre, dont le titre est..............(Médecin et malade en recherche)...

Avant de développer donc, je tiens à préciser que vous avez écrit 2 autres œuvres : l'une, en collaboration semble-t-il avec votre épouse, Elda Léonard. Ce livre s'intitule...Kaiser-Kurzel-Guillaume II et Courcelles-Chaussy. Un autre livre a reçu le prix HERPIN 2016 de l'Académie Nationale de Metz. Le livre s'intitule...Histoire de l'hôpital Ste Blandine de Metz.

Vous n'êtes d'évidence pas un néophyte en matière historique. Visiblement, ce genre de recherche vous passionne, et c'est tant mieux pour le lecteur qui va d'autant plus s'intéresser au sujet que vous le présentez d'une façon simple et accessible à tous.

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Je propose que nous entrions directement dans le vif, à propos de votre livre Médecin et malade en recherche. Le titre est au singulier – il implique dès lors  une relation à 2...juste à deux...je suppose que c'est volontaire...? Vous attachez une importance particulière à cette relation à 2 ?

Développement...

Si vous n'aviez pas vous-même souffert d'un cancer, pensez-vous que cette citation : malade – médecin – maladie...au lieu de maladie – médecin – malade, aurait eu pour vous la même importance ?

Je voudrais préciser que, sur la 4è de couverture, j'ai lu cette citation – et cela a été l'impulsion qui m'a fait acheter votre livre...

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L'idée d'écrire ce livre vous est venue suite à votre cancer, confiez-vous. Or de votre cancer personnel, vous en parlez très peu – juste pour nous confier que votre spécialiste de l'époque vous avait accordé...3 ans, je crois !?....Comment se sent-on après ce genre de verdict ?...

 

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Etes-vous partisan de confier au malade, dans n'importe quelle situation, la vérité sur son état, à propos d'un cancer à sombre pronostic ? Ne pensez-vous pas qu'il convienne parfois de laisser mourir les gens tranquillement et avec un petit espoir, plutôt que de leur couper tout espoir !?

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Vous invitez ensuite, au travers d'un long périple – long – mais pas ennuyeux du tout – le spectateur à prendre conscience des progrès accomplis, depuis ...avant Hippocrate – en passant par l'obscurantisme moyennageux, jusqu'à nos jours. Ce que vous expliquez, on l'avait plus ou moins appris à l'école, et, pour la plupart d'entre nous, on s'était empressé de l'oublier...Et c'est vrai qu'au lieu de comparer notre situation actuelle, médicalement parlant, avec celles créée par...la peste – le choléra – la lèpre – et plus simplement : La variole, et la diphtérie – la tuberculose -  et j'en passe – on se complaît un peu souvent à rêver actuellement d'une vie sans maladies, de médicaments-miracles et à chercher des boucs émissaires à ce non-paradis sur la terre...

Pouvez-vous nous rappeler l'espérance de vie au M.A. ?

 

Vous nous exposez– nous l'avions su, certes – plus ou moins - mais – franchement – aussi - quelque peu oublié – vous montrez donc très bien les effets négatifs de la pression et de la dictature imposées à tous ceux dont les vélléités scientifiques de l'époque risquaient de contredire – si peu que ce soit, la génèse telle qu'enseignée dans la bible.

Pouvez-vous développer un peu, ici, le pourquoi de cette mentalité quasi-inconcevable de nos jours.

 

Vous parlez ensuite de la Renaissance – on remarque que vous êtes un passionné d'histoire – vous nous citez des étapes stratégiques de la progression de la science , aussi médicalement parlant – car tout est lié. Nous ne pourrons, faute de temps,  reprendre ces étapes les unes après les autres en détail. Le spectateur mis en appétit pourra se documenter par lui-même...Rappel de l'éditeur :...

 

Mais, aussi, vous n'oubliez pas d'opposer l'obscurantisme moyennageux débilitant à l'essor scientifique d'autres pays. En particulier la Syrie, je crois, où bien avant nous, un médecin précurseur avait pu faire connaître et reconnaître par ses pairs le principe de fonctionnement de la circulation du sang. Quelques mots à ce propos ?

 

 

 Ce qui est bien – on ne s'ennuie jamais, on se dit : » mais fichtre oui, il a dû en falloir, des dissections, pour comprendre comment le cœur fonctionne, au juste, réaliser que le ventricule droit ne communique pas avec le gauche...la circulation du sang, telle qu'expliquée aujourd'hui à l'école primaire, ce ne fut pas du tout une évidence au départ. Pouvez-vous par ex.nous rappeler grâce à quoi, finalement on fut à même de comprendre où et comment le sang passe des artères dans les veines !?

 

Estimez-vous que les études classiques d'un médecin lui permettent de bien s'initier à ces étapes fondamentales des progrès de la médecine, ou convient-il, pour s'en imprégner, d'être spécialement « doué pour » ?

 

Est-ce que, personnellement, vous estimez qu'à l'heure présente, sauf pour les pays du tiers monde, la connaissance médicale est uniformément répartie ?

 

Je passe à l'étape : votre vie de médecin. Vous nous racontez de savoureuses anecdotes. Là j'aimerais que vous en  répétiez quelques unes...

Autres questions à ce propos : vous rendiez-vous toujours chez les patients qui vous téléphonaient au milieu de la nuit ? Pensez-vous que la situation des gens à la campagne, auxquels il arrive un accident le samedi ou dimanche soir, soit aujourd'hui plus favorable pour eux, aux urgences, qu'à l'époque où leur médecin de famille se dérangeait pour eux ? A quelque part, vous citez d'ailleurs votre propre expérience des urgences comme une expérience traumatisante.

Pensez-vous qu'il y ait remède à cela et comment ?

Certains – assez nombreux – ne croient pas en la solution des maisons médicales à la campagne. Il semble que vous même y voyiez-là une solution. Voulez-vous développer...

Nous risquons les déserts médicaux allant en s'accentuant. Ce risque, selon vous, est-il aussi lié au fait de l'habitude des gens – donc aussi de l'habitude du jeune médecin, à un confort de vie dont il ne saurait se passer – alors que la précédente génération trouvait normale certaines servitudes considérées à ce jour comme anormales ?

Un jour un médecin – cancérologue – venant de Syrie – me confia : » Moi, Madame, je travaille 70 h par semaine. Plus personne ne veut s'astreindre à cela aujourd'hui ! Les gens sont devenus très paresseux ! »

Que pensez-vous de cette réflexion !?

Avez-vous autre chose à ajouter ? Pensez-vous à un autre livre ? Le verdict – erroné – de votre ex-médecin-spécialiste, vous laisse-t-il encore – parfois – songeur !? Si vous pouviez bénéficier d'un retour à la case départ, mais dans les conditions de l'époque, choisiriez-vous la même vie de médecin de campagne ? Estimez-vous qu'à l'heure présente, la condition de généraliste soit méprisée par les étudiants, lesquels souhaitent de plus en plus se spécialiser, afin d'avoir un statut social plus valorisé, gagner mieux, et, possiblement, travailler moins ? (Par rapport au généraliste...)